L-attaque-des-clones.jpg(Star Wars Episode 2 - Attack of the Clones)

de George Lucas (USA)

avec Ewan McGregor, Natalie Portman, Hayden Christensen, Christopher Lee, Samuel L. Jackson, Frank Oz, Ian McDiarmid


Conscient des faiblesses de La Menace Fantôme , George Lucas a révisé sa copie pour le deuxième épisode de sa saga intergalactique, gommant les principales scories du film précédent, notamment un récit à la structure évasive, des protagonistes mal définis et des enjeux confus. Ainsi, s’il n’arrive toujours pas à la cheville de La Guerre des Etoiles et de ses deux séquelles, L’Attaque des Clones s’en sort tout de même avec les honneurs et constitue un spectacle indéniablement divertissant.

 

Le scénario se déroule dix ans après La Menace Fantôme. Echappant de peu à un attentat, la reine Padmé Amidala est placée sous la protection de deux Jedis : Obi-Wan Kenobi et son élève Anakin Skywalker, devenu depuis le film précédent un beau jeune homme un peu turbulent. Après avoir déjoué une nouvelle tentative d’assassinat, les deux chevaliers se séparent, structurant ainsi la majeure partie du film autour de deux intrigues parallèles étroitement liées. Obi-Wan mène une enquête qui le dirige vers la planète Kamino, où une gigantesque armée de clones guerriers a été commanditée par un ancien Jedi passé du côté obscur de la Force. De son côté, Anakin ramène Amidala sur sa planète natale, Naboo, pour assurer sa garde rapprochée. Peu à peu, il lui déclare sa flamme, tandis qu’une terrible tragédie survenue sur Tatooïne l’endurcit au point de semer définitivement en lui les graines du futur Dark Vador.

 

Romance, thriller et drame s’entremêlent ainsi au fil du récit, tandis que Lucas, toujours soucieux de l’aspect récréatif de son œuvre, multiplie des séquences qu’on croirait directement issues d’un jeu vidéo : la course-poursuite échevelée au milieu du trafic aérien de la planète Coruscant, le combat musclé entre Obi-Wan et le chasseur de prime Jango Feet, la bataille spatiale en plein champ d’astéroïde (réminiscence de L'Empire Contre-Attaque ) et surtout la cavalcade au beau milieu d’une chaîne de fabrication de robots. Tout le monde se retrouve au cours d’un climax d’une bonne demi-heure qui ne recule devant aucun excès. Nos trois héros sont d’abord livrés en pâture dans une arène à des monstres que n’aurait pas renié Ray Harryhausen : un colossal rhinocéros préhistorique, une araignée-mante religieuse à la tête reptilienne, une hyène géante à la gueule surdimensionnée.

 

Puis un furieux pugilat oppose des dizaines de chevaliers Jedi armés de sabres laser à une myriade de robots déchaînés, avant que n’interviennent les milliers de soldats clonés et des machines de guerre géantes cousines des At-At de L'Empire Contre-Attaque… Tout s’achève par un duel avec le redoutable comte Dooku, interprété, ô bonheur, par le toujours fringuant Christopher Lee. L’intervention de l’ex-Dracula de la Hammer est ici d’autant plus plaisante aux yeux du cinéphile que son ancien compère Peter Cushing jouait lui-même un rôle clef dans  La Guerre des Etoiles . Bref, une séquelle riche et mouvementée, qui laisse entrevoir le potentiel d'un troisième épisode noir et palpitant.


Thema: Space-Opera, Robots

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