de David E. Durston (Etats-Unis)
Avec Bhaska Roy Chowdhury, Jadine Wong, Ronda Fultz, George Patterson, Riley Mills, John Damon, Elizabeth Marner-Brooks


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I Drink your Blood
s’intitulait à l’origine Phobia, avant que sa distribution en double programme avec I Eat Your Skin n’incite les producteurs à le retitrer. Deux films projetés côte à côte et nommés respectivement « Je bois ton sang » et « Je mange ta peau », voilà en effet de quoi accrocher un public avide de sensations fortes ! Horace Bones (interprété avec beaucoup de conviction par le chorégraphe indien Bhakshar Roy Chowchury) dirige une secte de hippies satanistes directement inspirés par la communauté de Charles Manson. Auto-proclammés fils du diable, ils s’adonnent à des sacrifices nocturnes et violent Sylvia, une jeune fille qui eut la mauvaise idée de les espionner à travers bois.

En quête d’un refuge et de nourriture, ils s’installent dans un ancien hôtel désaffecté, au cœur d’une minuscule ville américaine quasiment abandonnée. Le docteur Banner (aucun lien avec Hulk), grand-père de la malheureuse Sylvia, décide de les chasser manu militari. Mais ils le violentent, le droguent au LSD et le lâchent hagard dans la nature. Pete, son petit-fils, décide alors de prendre sa revanche. Abatant un chien enragé qui rôdait dans les bois, il lui prélève un bon demi-litre de sang qu’il injecte ensuite dans les tourtes à la viande fabriquées par la boulangerie locale. Lorsque la bande d’Horace Bones dévore les tourtes en question, les effets indésirables ne tardent pas à se manifester.

« La rage attaque le système nerveux des carnivores, humains compris », explique le vieux Banner, afin que le spectateur appréhende la mutation en cours. « L’hydrophobie provoque une sensation d’étouffement, des convulsions, de l’hyper salivation, une forte fièvre, une soif insatiable, l’incapacité d’avaler et la phobie de l’eau, voire la panique ». Et de conclure : « c’est comme si le Diable prenait possession du corps malade ». Or la rage couplée à la psychopathie et à la drogue, on s’en doute, ne donne guère un cocktail des plus heureux. Gagnés par une folie meurtrière, l’écume aux lèvres et le corps en sueur, nos joyeux hippies s’en prennent dès lors à tous ceux qui ont le malheur de croiser leur chemin, étendant l’épidémie de rage dans un grand bain de sang… En bon film « grindhouse » des années 70, I Drink Your Blood contient son lot respectable de sexe et de sang. Quelques fesses et une ou deux paires de seins s’agitent donc au fil du métrage, tandis que des effets gore hérités d’Herschell Gordon Lewis constellent régulièrement l’action avec force jets de sang écarlate.

Poignardage frénétique, démembrement à coup de hache ou au couteau électrique, massacre à la fourche, décapitation, éventrements et éviscération en gros plan sont donc au programme des festivités, tandis qu’une musique synthétique particulièrement stressante joue efficacement avec les nerfs des spectateurs. Le réalisateur sait d’ailleurs compenser son manque manifeste de moyens (moins de 100 000 dollars de budget), limitant judicieusement ses décors à quelques sites naturels semi-déserts et ponctuant son film d’images frappantes, comme ces ouvriers contaminés battant la campagne en hurlant, armés de machettes. Notons au passage qu’I Drink your Blood est entré dans l’histoire comme le premier film ayant été classé X pour cause de violence.

Le DVD : Non content de nous offrir le film dans une copie impeccable (en VF et VOST), Neo Publishing y intègre un certain nombre de suppléments précieux, notamment le commentaire audio du réalisateur et de l'acteur principal sur la totalité du métrage (ainsi que sur quatre scènes coupées), trois minutes de chutes de montage, une publicité radiophonique de l'époque, la bande annonce originale et une galerie photo.

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